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  Métro Etoile  

PSAD : Propositions pour un modèle efficient et de qualité- Outside the box

Background

Les prestataires de soins à domicile (PSAD), le traitement par PPC et le modèle de l’efficience 

 

En tant qu’acteur engagé dans le domaine des soins à domicile, je constate les défis auxquels sont confrontés les Prestataires de Services à Domicile (PSAD) dans le traitement des pathologies chroniques telles que les apnées du sommeil. Les marges des PSAD ont subi une pression croissante en raison des coûts salariaux élevés et d’une stagnation des revenus, principalement attribuable à une révision de la facturation par patient. Mon engagement dans le secteur m’a conduit à proposer près de 50 recommandations, lors de mon MBA (2020-2022), visant à optimiser le modèle existant pour préserver l’écosystème patient-prestataire-médecin, positionnant ainsi la France en tant que leader dans la prise en charge des patients apnéiques.

Pour avoir plus de renseignements sur les PSAD cliquez sur le lien suivant :

https://www.fedepsad.fr/federation.php

Proposition #1 :

Optimisation du modèle du PSAD : Révolutionner l’interaction avec les patients pour une prise en charge avancée

   

 

    Rationnel et Evolution du modèle : Le D de PSAD, représente
le Domicile, et revêt donc une importance particulière. Traditionnellement
confinées au domicile du patient, les actions des PSAD, telles que la
fourniture de matériel et le support technique évoluent grâce aux avancées
technologiques. L’expérience du confinement lié au COVID a révélé la
possibilité d’actions à distance, ouvrant la voie à une hybridation du lieu
d’interaction. L’évolution vers des ajustements de machines à distance et des soutiens psychologiques virtuels a redéfini les contours de la relation
PSAD-patient

Proposition : Face à cette nouvelle réalité, la proposition consiste à diversifier et personnaliser les interactions entre les PSAD et les patients. 

Cette hybridation inclut 
  1. des interactions physiques au domicile du patient (pour la vérification de matériel, recherche de fuites, le changement de masque par ex) 
  2. des interactions physiques dans des sites dédiés au PSAD (pour le changement de matériel)
  3. des interactions virtuelles par téléphone ou visioconférence pour d’autres sujets comme le soutien psychologique, les renseignements techniques ou administratif ou la surveillance de la bonne observance ou de l’effiacité du traitement.
     
L’idée est d’abandonner l’approche unique du lieu d’interaction, offrant ainsi flexibilité et adaptabilité en fonction des besoins ou du souhait du patient, du fonctionnement du PSAD et d’autres paramètres.
Cette approche novatrice vise à réduire les coûts des PSAD tout en augmentant le nombre de patients pris en charge mais aussi améliorer la qualité des interactions.
Cette approche novatrice vise à réduire les coûts des PSAD tout en augmentant le nombre de patients pris en charge mais aussi améliorer la qualité des interactions.
Pour que cette stratégie soit acceptée par toutes les parties concernées – patients, instances sanitaires et médecins – il sera essentiel
  • de démontrer comment elle peut améliorer la prise en charge, que ce soit en augmentant le nombre d’interactions annuelles ou en les rendant plus qualitatives
  • de réaliser un modèle hybride et pas seulement virtuel
Elle représente une opportunité unique de positionner la France en tant que leader dans la prise en charge des patients apnéiques, conjuguant efficacité économique et qualité des soins.

Proposition #12 :

Activités qualitatives menées auprès des patients en dehors du champs habituel du PSAD

Rationnel : Les PSAD sont souvent limités par les tarifs imposés par la sécurité sociale, les obligeant à rechercher des moyens d’augmenter leur chiffre d’affaires. Une approche novatrice consiste à élargir leur gamme de services pour offrir une valeur ajoutée aux patients.
Proposition : Lors de mon mémoire de MBA, j’ai sondé plus de 400 patients sur des services complémentaires potentiels, et les résultats ont été éloquents. Parmi les 10 propositions testées, l’aide à la perte de poids a été plébiscitée.
Cette initiative pourrait améliorer la santé des patients, réduire la dépendance à certains traitements comme la PPC et positionner le PSAD comme un acteur de santé publique….et bénéficier de ressources supplémentaires
Détails de l’étude : Selon les résultats, 47% des patients ont exprimé leur approbation pour cette initiative, soulignant ainsi un marché potentiel important. Les patients estiment que le programme devrait comprendre des consultations avec des nutritionnistes, témoignant de l’importance de l’expertise professionnelle dans ce domaine.
En ce qui concerne le financement,  37,2% des patients pensent que le patient lui même devrait payer, 31,2% la sécurité sociale et 17,6% le prestataire.
Par ailleurs, 70% des patients seraient prêts à payer jusqu’à 20 euros par mois, tandis que 56% accepteraient de dépenser jusqu’à 30 euros par mois.
Conclusion : La mise en œuvre d’un programme de perte de poids serait une initiative positive, renforçant l’image du PSAD en tant qu’acteur de santé complet. Cette proposition représente un avantage concurrentiel significatif, démontrant l’engagement du PSAD envers la guérison et la qualité des soins, tout en apportant des ressources  financières supplémentaires et répondraient aux attentes des patients.

 

Proposition #13

Activités qualitatives « premium »  proposés en sus de l’activité de base aux patients

Rationnel : Le PSAD jusqu’à présent ne rentrait en contact avec le
patient que physiquement, au domicile du patient. La planification, manuelle ou
à l’aide de logiciel optimisé de circuit de tournée, place un certain nombre de
patients par tournée. Il existe, lors de ces tournées, des impondérables (patient
présentant un problème non anticipé, une grève de la SNCF…) qui sont pris (ou pas) en compte lors de la planification de la tournée. On imagine qu’il y a un choix à faire entre satisfaire le patient avec des créneaux réduits voire à une heure précise et tenir compte des impondérables. Cependant, certains services de livraison arrivent à tenir des horaires précis, à gérer les impondérables et font payer ce service en plus.
En fonction des régions et des PSAD le créneau de visite est
variable, entre 1 heure et la demi journée ; ce qui, pour des actifs et
même si ce n’est qu’une fois par an, peut être dérangeant.
Proposition : La question était posée à mes patients sur les habitudes de
leur PSAD et si les patients pensaient que de proposer un créneau resserré était un sujet à prendre en compte.

Détails de l’étude :

Des 3 PSAD testés, les créneaux proposés (heure précise, moins de 2 heures, entre 2 et 4 heures, une demi journée) étaient différents.
Par exemple le créneau demi journée était proposé pour un PSAD dans 30,8% des cas contre 6,3% pour un autre. 
Les patients sont 51% à estimer que le créneau devrait avoir une durée maximale de 30 mn et 88% estiment qu’ils devraient être au maximum de 2 heures. 
Les patients sont 85,3% à penser que la durée du créneau de passage pour le RDV fait partie d’un service de qualité.
Cependant, seuls 13% des patients pensent qu’ils devraient payer ce service. Ils estiment à 79% que cela devrait être inclus dans l’offre du PSAD.
Si les patients avaient à payer ce service, 59% des patients paieraient 10 euros au maximum.
Conclusion: le créneau de RDV est un gage de qualité mais qui devrait pour le patient être inclus dans l’offre du PSAD.
Le PSAD pourrait l’utiliser en élément différenciant mais pourrait pour ceux qui le souhaitent le facturer entre 10 et 30 euros….à condition de tenir ses engagements.